De ce que je me rappelle ma découverte du diabète est un souvenir impérissable. il est ancré en moi avec un mélange de rêves, d’agitation, de peurs.
J’avais si j’en crois les événements qui m’ont été rapportés entre deux ans et trois ans et demi. Je n’ai pas comme je dis de selfie de l’époque.
Ceci n’est pas le plus important.
D’où m’est venu cette idée de relater ceci?
De part le questionnement des personnes rencontrées et de voir leur réaction à l’annonce de ce diabète aussi jeune.
Avec des quetions mal formulées de savoir ce que je mangeais avant cela. Ou si il y avait quelqu’un de ma famille? Et au final cela changerait quoi que ce soit génétique? Rien. Je ne me suis pas dit un jour tiens je vais tester une vie de diabétique juste un jour et puis non tant qu’à essayer testons le plus longtemps.je m’égare ou si peu.
Incompréhensions
J’ai tellement entendu de bêtises; méchancetés et vu, senti des regards quand je faisais dixit au choix » mes ablutions, préparations, je me shoote, je suis stone. tu ne pourrais pas faire cela ailleurs que devant nous, genre au wc. Si je buvais son urine je serais malade, donnez votre sang? Mais c’est contagieux.
J’ai une excellente mémoire et je sais oublier; alors me direz vous?
Malgré les années j’ai enduré, relevé la tête et fait comme si de rien n’était.
J’ai vu ma maman se disputer avec une dame pour que je puisse aller à la toilette car elle n’avait pas de monnaie. Et cette sensation qui se colle à moi quel désordre ai je amené?
A la différence selon moi que avec les années et les techniques évoluant les mentalités ont peu changés. Le handicap reste un handicap qu’il soit visible ou pas. Je me suis construit une bulle protectrice d’où j’observais le monde. J’ai à l’époque déja beaucoup utilisé l’imaginaire et de plus en plus par la suite.
A trop se taire rien n’est compris. A trop en dire cela peut ne pas être compris.J’ai du avec le temps comprendre par moi même ce que je vivais et chercher tout azimuth. Le désordre physique et mental que j’avais senti, subi était de l’ordre d’un choc traumatique. Pas de consultation de psychologue à l’époque. Mes parents ont tout fait pour que je sois bien. Que je vive bien ce qui se passait en moi. Les séquelles étaient présentes. Imprégnées.
J’ai fréquenté d’autres diabétiques à la mer du nord puis plus tard avec l’Adeps.
Ces groupes m’ont permis de vivre avec des pairs ou chacun se reconnait en l’autre et sait que l’autre est en recherche de compréhension aussi.
Decouverte de mon univers
Ce que j’essaye d’expliquer c’est que à l’âge que j’avais, je n’ai rien compris à ce que je vivais. J’ai vite compris ou tu fais ce qui est proposé ou tu meurs. Comprendre oui, intégrer non. être en paix, non. Se sentir incompris. Difficile de dire ce qui ne se voit pas; au dela des symptômes que je dois expliquer à des personnes qui sont censés comprendre et qui manifestement ne comprennent pas toujours.
Osciller entre être rapide et performant et/ou lent et profond. Vouloir se dépasser au niveau sportif, me prouver que je peux tout faire, tout vivre; avec cette certitude inébranlable que à part la mort rien ne m’arrêtera. cette soif de découverte me rappelant que les seules limites sont dans ma tête. Se remémorer les accidents multiples que je me suis occasionnés pour tester mes limites.
Se sentir super héros avant d’en avoir vu en livre ou en vidéo.
Etre capable d’être anéanti par une hypoglycémie, coma puis se « réveiller » groggy et renaître à d’autres défis.
Ma découverte du diabète rime avec solitude extrème.
Ceci n’est pas une plainte ni une litanie. Juste un dépôt mémoire d’une époque révolue. Il m’a fallut plusieurs médecins pour pouvoir déposer mon ressenti. M’adapter à un programme je savais le faire et voulais le faire. Emotionnelement j’étais bloqué.
Ecriture pour marquer son empreinte de vie.
Et à l’heure où j’écris, je me soulage en déposant cela.
L’écriture ma fidèle alliée, à fleur de peau. De mots en maux, d’émois en qui suis- je moi?
Un être qui assume sa différence et qui en a fait sa force.
Depuis plus de 5 ans j’écris partage ce que ce que je vis. Ce que cela évoque pour moi. Mes espoirs, coup de colère, astuces. Moments d’incertitudes et au delà de tout le courage que j’ai de croire à un avenir radieux.
Ma découverte du diabète est devenue une découverte de la vie avec ces deux faces indissociables, c’est bon ou pas et aussi c’est mitigé. Essai erreur. Apprentissage ( apprenti sage) ou réussite personnelle.
J’ai toujours voulu voir plus haut, plus bas. Infiniment petit; infiniment grand. Complexité du corps, de l’esprit, simplicité de la Nature et de sa danse magique.
Se rendre compet que avec les paramètres que je dois gérer j’ai développé un esprit analytique d’observation, action. Le pendule oscille et mes glycémies aussi. Tout est là et présent. Tout évolue et se modifie. Se questionner à propos de la structuration de l’esprit, les implications suites entre des idées et des réalisations. decouverte de la physique quantique, du tao, du Yi King, du Yin yang, des arts martiaux, de l’électronique, du langage des animaux. Se rendre compte que ce que je ne réalise pas reste dans un coin de ma tête. Que ce que je voulais je le réalise et que cela se manifeste. Que le verbe est sacré, que je parle beaucoup comme si je décodais les variations de fréquence et que je veux être entendu.
Avoir lu autant de livres et vécu autant d’expériences. Pour quoi?
Pour le partager? Oui.
Dépassement de mon potentiel et exprimer comme je l’ai toujours fait ce qui se passe en moi: en perpétuel remous. La Vie en fait.
Amalgame montage d’images: Le 5 element. Au dela du Réel. Le sens de la Vie. Le cercle des poetes disparus. La ligne verte.Colony. Avatar.
Musiques: Mike Olfield Tubullar Bells, Peter Gabriel In Your Eyes, Scorpions Still Loving You, Rag’n’Bone Man Human,
Vivre paisiblement
A force de découvrir, subir, tester, comprendre. Je me suis découvert des aptitudes différentes et parfois inouies. Oser partir sans avoir de sucre sur moi et puis se rendre compte que je vis une hypoglycémie. J’avais 21 ans et je revenais de stage, je marchais pour rentrer à mon domicile. Je me suis arrêté, j’ai regardé autour de moi et ai vu des mures sur un buisson. J’en ai mangé et ai attendu un peu. En ralentissant mon rythme de marche tout allait pour un mieux.
Avoir un sac de survie comme je dis avec le nécessaire pour changer cathéter, capteur, pile, réservoir, insuline, testeur, tigettes, support de capteur, inserteur de capteur. De quoi manger. dernièrement je me suis dit pour des sorties courtes je ne prends pas tout le nécessaire sauf si je veux expliquer montrer ce dont j’ai besoin. Un sac banane suffit amplement autrement avec: insuline testeur tigette pile réservoir inserteur. Pourquoi cela car le cathéter se bouge plus facilement. le capteur est fixé avec 3 collants.
J’attends avec impatience le nouveau capteur Simplera.
https://www.youtube.com/watch?v=rymdnmtU9oM
Merci de m’avaoir lu et si vous avez des questions j’y répondrai avec plaisir.
Pascal.